FALE Normandie
Bonjour et bienvenue sur notre site !
Seyez les byinveneus sus noute trige !
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Qui sommes nous ?
dé dequei assavei sus la FALE
La Fédération des Associations pour la Langue normandE (FALE) a pour objectif de sauvegarder et promouvoir la langue normande et de fédérer toutes les initiatives allant en ce sens. La FALE agit également pour faire reconnaître le normand et faire en sorte qu’il s’implante durablement dans notre quotidien. Elle assure également la présence du normand dans la presse écrite, sur internet et sur les réseaux sociaux.
Pour suivre l’actualité de la langue et notamment celle des cafés normands :
www.facebook.com/groups/languenormande/
Pour demander le lien des cafés en visio (tous les premiers jeudis du mois à 19 h 7 heus dé l’arlevaée), tout renseignement ou poser des questions : langue.normande@gmail.com
Pour apprendre le normand : tableau des lieux, dates et horaires des groupes de prêchi / caôserie, des cours, des cafés discussion.
Ch’est aisi !
TABLEAU : apprendre le normand
F A L E
La Fédération des Associations pour la Langue normandE
Date de création
Nos missions
Cha qué no dui et cha qué no féchouone
Sauvegarder
le parler Normand
Valoriser et développer
le parler Normand
Communiquer
auprès du grand public
Un peu d’histoire
Eun miot d’histouère
Tirant ses racines du latin, le normand fait partie des langues dites d’oïl mais il n’est en aucun cas un dérivé du français. Au XIIe siècle, les premiers romans sont écrits à la cour des ducs de Normandie par des Normands et… en normand.
Dès le Moyen Age, la production littéraire normande se montre très prolifique tandis qu’à Paris, aucune œuvre en français ne remonte au-delà du XIIIe siècle.
XIX – début XXe siècle
Fin XXe siècle
XIIe siècle
Moyen-Âge
XIX - début XXe siècle
fin XXe siècle
Cafés Normands
Cafés Normaunds
Cafés en Ligne
Chaque premier jeudi du mois, la FALE et Exo Normaundie Allotage (sauf janvier et août) organisent un café normand en ligne avec le soutien de la Région Normandie.
Chaque édition est l’occasion de découvrir de nouveaux interlocuteurs et de nouvelles surprises. Soyez au rendez-vous !
Vous retrouverez les enregistrements de certains des cafés sur notre chaîne Youtube !
Vous pouvez aussi consulter et télécharger les livrets récapitulatifs ci-dessous :
Café du 15 avril 2021 – Café du 6 mai 2021 – Café du 3 juin 2021 – Café du 1er juillet 2021 –livret 7 Octobre-Livret 4.11.21-
Cafés présentiels
Des cafés en présentiels sont également organisés localement par les associations, notamment dans le Bessin, dans le Pays d’Ouche, dans le Pays de Caux, à La Haye de Routot ou Brionne, à Pont-Audemer, à Caen, à Cherbourg et Les Pieux.
Contactez-nous par Facebook ou à langue.normande@gmail.com pour plus d’informations !
Parlons normand
Prêchouns, caôsons normaund
Bonjour, entrez, comment ça va aujourd’hui ?
Boujou, entraez yens, cha va-t-i annyi ?
Merci bien Chinot, il fait pas chaud ce matin.
Merci byin Chinot, fait paé câod à matin.
Antoine et Hélène, voulez-vous un café ?
Touènot et Lène, voul-ous eun cafaé ?
Bien arrosé le café ! Avec un morceau de sucre.
Byin couéffi ! D’accaunt eune pyire de chucre.
Les associations
Les allotages
Foire aux questions
Cha vos enquésoune ?
Apprendre le normand, un avantage ?
- Contrairement à certaines idées reçues, parler une langue régionale n’empêche pas d’apprendre le français correctement : il est parfois plus facile de voir pourquoi on fait des « fautes » de français quand on comprend qu’en fait il s’agit de vocabulaire et de grammaire normands.
- Les élèves en immersion bilingue sont aussi forts que les autres en français et aussi forts en langues étrangères, comme l’explique Claude Hagège : « c’est plus facile d’aller d’une langue à l’autre plus tard quand on en sait deux ou plus précocement ». Mais cet éminent linguiste ne conseille pas d’apprendre l’anglais en primaire vu que a) « nous sommes environnés par l’anglais, de toute façon il y aura un rattrapage ». b) « c’est un plus d’avoir appris tôt une autre langue étrangère européenne très tôt, même peu employée, comme le grec, le roumain,… ». Peu enseignés en France, le portugais, l’arabe sont parlés par des millions de personnes (au Brésil et du Maroc au Yémen, et aussi en France par les immigrés les plus âgés).
- En apprenant le normand, base de l’anglais, l’élève découvre aussi donc l’anglais et même le latin, racine des langues romanes car le normand est issu directement du latin alors que le français s’est transformé (ex : le é latin devenu oué puis oua en fr., le que ou ca devenu che ou cha).
- La situation de multilinguisme est très fréquente dans le monde, en Afrique ou dans des pays européens aux langues minoritaires (Pays-Bas, Hongrie, Italie…)
Quelle place pour l'apprentissage du normand à côté du français et de l'anglais dans tout ça ?
- Malgré des heures nombreuses d’apprentissage de l’anglais, très peu d’élèves sont capables de l’utiliser en conversation avec un Anglais…
- De même si le français est de plus en plus mal écrit, ce n’est pas à cause de l’enseignement des langues régionales…
- Le français peut puiser dans les langues régionales du vocabulaire pour que l’anglais ne s’impose pas dans tous les domaines, par exemple pour créer de petites entreprises agricoles ou artisanales, c’est plus porteur et original d’utiliser un mot normand (bière « la chinquante »,…). L’anglais partout, on s’en lasse (comme les jeux de mots avec hair pour les coiffeurs, team, coach, Etc).
- Apprendre une langue régionale ou étrangère, c’est découvrir la vie réelle des gens. L’anglais de voyage ou en entreprise est superficiel. Et il est loin d’être connu dans tous les pays. L’espagnol est très parlé (Amérique du Sud jusqu’au Mexique). Mieux vaut apprendre le japonais pour aller au Japon plus que quelques jours.
Quelle « utilité » pour le normand, langue aujourd'hui cantonnée à la Normandie ?
- Une culture ce n’est pas pour servir à développer le PIB. Encore que les touristes apprécient de visiter des régions à forte culture : Pays basque, Bretagne, Japon, Catalogne…
- Une identité forte renforce la confiance en soi (voir les Bretons).
- Les chefs d’entreprises choisissent pour s’implanter des régions qui sont connues par leur histoire et leur culture.
- La culture normande n’est pas un repli sur soi. De tous temps les Normands ont voyagé : des marins qui ont découvert le monde parmi les premiers, d’où une base normande dans les créoles de Martinique, Guadeloupe et La Réunion, d’où le parler québécois, d’où l’anglais. Des millions de Chinois apprennent l’anglais et parlent normand sans le savoir (ils vont à la foire : fair. En normand, même mot que l’on écrit la feire). 200 mots du dialecte de Sicile viennent du normand, après plus de huit siècles depuis la fin du gouvernement de la Sicile par les Normands (qui ont respecté la langue arabe et le grec, trilinguisme)
- Les mots scandinaves qui sont dans les parlers normands, dans la toponymie et même les noms de famille incitent à découvrir la culture des « hommes du Nord », les « Nord-mans », voire leurs langues anciennes (le norois) ou modernes (danois, norvégien, suédois).
Quelle place pour les langues et cultures régionales dans le monde actuel ? Sont-elles « importantes » ?
- La diversité des cultures dans le monde et en France est menacée, c’est un sujet important. 6000 langues s’éteignent en quelques années, autant de cultures, de façons de penser. Voulons-nous un être humain robotisé, unique, avec une même nourriture américaine, ketchup avec pesticides ? Le modèle est-il la Chine et son gouvernement ?
- La France n’a rien à gagner à tuer les cultures provinciales, associées en 1789-1800 à une pensée réactionnaire et conservatrice. Au 19e siècle, apprendre le français fut lié à une promotion sociale. Vers 1930 encore, les maîtres d’école auraient pu dire « vous parlez normand, c’est très bien. Le français est différent, nous allons l’apprendre en le comparant à ce que vous savez déjà ». Malheureusement, une belle occasion de bilinguisme a été perdue. Aujourd’hui, le plurilinguisme c’est la modernité. Mais il faut partir d’une connaissance familiale faible. Un regain d’intérêt se fait jour parmi les jeunes : savoir d’où l’on vient pour aller vers l’avenir, retrouver les expressions et le vocabulaire des grands-parents. C’est « tendance ». Le mépris, c’est fini.
- La diversité biologique est aussi un sujet important, nécessaire à la survie de l’humanité, bien sûr. La sauvegarde des cultures minoritaires procède de la même prise de conscience. La diversité est un enrichissement pour tous.
- Le combat pour plus de justice sociale est très important pour beaucoup d’entre nous, oui. Les écrivains en normand ont toujours dépeint « les p’tites gens », qui en plus de la misère étaient stigmatisés par leur « patois », mot qui les relègue à un statut inférieur. Ils sont autant engagés, sinon plus, que les auteurs qui écrivent en français.
Le normand, langue ou patois ?
Le normand a longtemps été dénigré, mal vu au point d’être relégué au rang de patois. L’alsacien, le breton, le corse étaient autrefois qualifiés de patois eux aussi mais actuellement ils sont qualifiés de langues régionales. L’absence de tradition écrite du corse, de l’alsacien, du breton, du basque a conduit aussi à une variation phonétique considérable qui rend difficile la normalisation et l’enseignement de ces langues. Alors pourquoi refuserait-on le mot parler ou langue pour qualifier le normand ?
Du côté des linguistes, le normand est une langue avec un vocabulaire riche (dictionnaire de plus de 40 000 mots), une grammaire et une conjugaison propre ainsi que d’une littérature vivante. Même s’il existe de nombreuses nuances dans les prononciations et dans le vocabulaires (entre la Hague, le Val de Saire, le Cauchois, le Brayon…), ils sont des dialectes d’une même langue : le NORMAND !
Depuis quand écrit-on en normand ?
Le normand s’écrit depuis le moyen-âge et est alors langue littéraire, juridique et administrative, c’était même la langue des élites à la cour d’Angleterre. Depuis, même s’il a été dépourvu de ses usages officiels en France, le normand n’a eu de cesse d’être source d’œuvres littéraires, et est toujours langue officielle des Îles Anglo-Normandes. Il est vrai qu’aujourd’hui on le trouve bien moins à l’écrit que jadis, mais comment apprendre à lire et écrire une langue en l’absence d’enseignement formel de celle-ci ?